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Marcher ensemble.


Paru dans Rock One hors série


Ben, Flo, Pierre, Franklin et les autres

Ma rencontre avec Kyo ne date pas d’hier. Nos chemins se sont croisés et, de fil en aiguille, telle une araignée qui tisse sa toile, le cercle d’amis s’est agrandi. De leurs "années lycées" jusqu’à leurs "années succès". C’est à la terrasse d’un restaurant japonais que j’ai retrouvé Ben et Florian, entourés de leurs potes Franklin (chanteur de Vegastar) et Pierre (ex-Noisy fate). Deux heures de franches rigolades, où les photos d’époque ont croisés les souvenirs de fêtes, enrichis d’anecdotes sucrées (et salées). Mon petit magnéto a tout enregistré pour vous. Allez les gars, lâchez vous: moteur !

Quand on s’est rencontrés

Franklin: Ben, c’est le dernier à être arrivé à l’école.

Pierre: Franklin, Nicolas et Fabien étaient en primaire ensemble.

Franklin: Moi, j’étais super pote avec Nico dès la sixième.

Pierre: Moi, je suis arrivé en cinquième.

Franklin: Florian était quelque classe en dessous de nous.

Ben: En fait, j’ai rencontré Franklin, parce qu’on prenait le même bus pour aller à l’école le matin. C’était le premier mec de la bande que j’ai vu. Moi, j’venais d’un collège de banlieue, et j’arrivais dans une école privée où j’étais super vénère d’être là. Et le premier mec qui monte dans le cas, c’est un mec avec une espèce de touffe dans les cheveux complètement tirés en arrière, un jean moulé au possible, et j’me suis dis alors: "Mais non, c’est pas possible, j’peux pas aller dans cet endroit. C’est quoi cette école de blaireaux. Alors que moi, je devais avoir un survet Nike…

Pierre: Franklin avait même des survets à pressions.

Ben: En fait, j’ai réalisé après que Franklin était trop la star et je comprenais pas dans quel monde on vivait.

Franklin: Déjà, à l’époque, j’étais beaucoup plus cool que lui, c’est sûr.

Notre-dame-de-verneuil

Ben: C’est là où on s’est rencontrés. D’ailleurs, dans le DVD, il y a un petit bout de notre premier concert à tous. Ce jour là, on étaient complètement désaccordés. Le pire solo que je n’ai jamais entendu de toute ma vie, de toute l’histoire du rock !

Florian: T’avais prêté ta gratte à un gars qui t’avais supplié.

Ben: Le groupe de mon frère n’avait pas de nom et ils ont joué "Enter sandman" de Metallica.

Franklin: Le maitre d’école avait organisé un concert où tous les gens qui se sentaient artistes ou chanteurs, pouvait venir faire un morceau. Il y avait aussi bien des meufs qui jouaient de la flute, qui chantaient sur un playback de "Starmania". Et donc, ce soir là, il y avait les Kyo, qui s’appelaient à l’époque…

Pierre: Spiritus sanctus.

Franklin: Il y avait nous, Noisy fate. Et aussi le groupe du frère de Benoit.

Ben: Même mon frère qui est le pire batteur du monde était mal à l’aise tellement ses copains jouaient mal. Leur single s’appelait "De l’argent".

Ben, Pierre et Franklin (tous les trois en chœur): "De l’argent, de l’argent, je veux encore de l’argent !!"

Nos premier looks

Pierre: Ben, tu peux nous dire comment t’étais habillé quand tu jouais au Gibus à Paris, genre pantalon argenté, petit haut de cycliste, orange rayé ?

Ben: Sur scène, on étaient tous en short avec des collants…

Pierre: ... Les mêmes que ceux de Mark (Pleymo) qu’il a remis au goût du jour !

Le voyage à Venise

Ben: On était en terminale et on est parti en voyage organisé avec Pierre, Nico, Erwan et Yannick. Avec tous les copains, on a mis toutes les bières qu’on avait achetées à même le sol. Il y en avait partout dans la chambre. C’est là que la directrice frappe à la porte: elle nous confisque toutes les bières.

Pierre: Et jusqu’à la fin de l’année, on a dû rester après les cours pendant deux heures pour travailler tous les trois avec Nico.

La team Nowhere

Pierre: Au début de Nowhere, c’était assez fort quand même. On se voyait tout le temps. Comme on étaient tous à Paris, d’abord avec Enhancer puis Pleymo.

Ben: J’ai rencontré Kefran des Pleymo à l’anniversaire d’Erwan (des Noisy fate). Ca avait été super cool.

Franklin: A une époque, le grand jeu était de faire des rencontres. Ca partait d’un bon sentiment.

L’exam de maths

Ben: Tous les 15 jours, on avait un contrôle vachement important, et chacun à notre tour, on s’mettait à côté de Jean, notre copain de classe, pour regarder et copier sur lui. Ce jour-là, c’était au tour d’Erwan qui était complètement bourré. J’lui dit: "Eh mec, il est hors de question que tu te mettes à côté de Jean on va looser notre examen". Erwan insiste et, au bout d’un moment, ne capte plus rien du tout. J’me suis mis à le hair. Et, une semaine après, Jean a eu 16/20, Erwan a eu 6/20 et moi j’ai eu 3/20. J’étais trop vénère !

La chute du camion

Pierre: En terminale, j’ai fait un barbecue chez moi, on avait sorti plein d’bouteilles de chez mes parents. Une heure après, on est rentrés à l’école avec mon mini bus Volswagen, le fameux Noisybus. Il y avait trois pensionnaires sur la banquette arrière et, comme il faisait chaud, on avait laissé la portière du mini-bus ouverte. J’étais devant en train de conduire mon camion, et lorsqu’on arrive devant le lycée, j’passe le rond point un peu trop vite, et la banquette sur rail sort du camion avec les trois meufs dessus. Là, j’entends un gros boum: J’me retourne et j’les vois encore en train de surfer sur la banquette avec les enceintes éclatées à terre. Un truc de malade ! Et donc, je reprends la banquette et la repose dans le camion. Après, j’rentre tout choqué en classe avec les filles aux genoux égratignés.

La première démo

Pierre: Moi, j’ai votre première démo, les mecs !

Ben: La pire démo (rires) !

Franklin: Pire, à un moment, tu faisais leur maquette (en s’adressant à Pierre)

Pierre: Ouai, j’étais "producteut": quatre micros, quatre pistes enregistrées sur DAT.

Franklin: Tu étais le producteur de Notre-dame-de-verneuil !

Pierre: J’aurais été un peu le George Martin du truc, quoi !

Les Noisy-fate

Ben: Moi, j’étais toujours assez fan des Noisy fate. On se faisait écouter nos cassettes. Ils avaient même fait une chanson qui s’appelait "Noisy hate". Sur la fin du groupe, il y avait vraiment des pures chansons. Je me souviens quand les Noisy fate se sont séparés, j’en est versé une larme.

La photo avec Jonathan David (chanteur de Korn)

Florian: A l’époque, on s’passait tout le temps des cassettes.

Franklin: On refaisait le monde dans le car avec Benoit.

Ben: On s’disait aussi: faut qu’on aille à Seattle. C’est toi, Franklin qui m’a fait découvrir Korn dans une soirée chez Nico. Et j’étais devenu complètement fou de ce groupe. Et, aujourd’hui, je le suis encore.

Pierre: Et moi, j’suis allé au premier concert de Korn à l’Arapaho.

Ben: Nico et moi, on était devant la scène et on s’est fait bluffer.

Pierre: On les a revus avec Limp bizkit à l’Exo 7 de Rouen. Et après, j’ai pu les voir en backstage lors de leur concert au Zénith de Paris. On est allés au Planet Hollywood avec The Urge et Korn, on a même gardé une photo avec Jonathan Davis et nous trois autour de lui !

Ben: Attends, mais moi, cette photo, j’étais tellement jaloux, quoi !

Franklin: On faisait tous les backstages à l’époque.


La rencontre avec Mavanard Keenan (chanteur de Tool)

Ben: Je l’ai rencontré backstage en jean 501 avec son p’tit sac-à-dos sur l’épaule. Là, je me rends compte qu’il est carrément plus petit que moi, il fait 1m20, ça démystifie complètement l’truc. J’lui ai causé et j’me suis senti trop con que j’me suis promis de ne plus rencontrer mes musiciens cultes.

La rencontre avec le mec de Sum 41

Ben: Ca, c’est une belle histoire. C’était dans un hôtel à Marseille, j’passais dans le couloir de l’hôtel et j’entends un mec qui jouait super mal de la guitare. J’imaginais que ça pouvais être Nico… (rire). Donc j’frappe à la porte, j’me mets sur le côté et j’m’apprête à faire une p’tite farce. J’insiste et j’tape comme un gros bourrin, la porte s’ouvre et j’hurle: "Hey, lève les mains !". J’vois en face de moi ni plus ni moins que le chanteur de Sum 41 (Derrick Whibley) et qui s’dit dans sa tête: "Qu’est ce que c’est que ce ouf ?!". Moi j’comprends plus ce qui m’arrive. J’le reconnais direct avec sa trogne pas possible, j’deviens tout rouge et j’dis: "Uh… nothing nothing" et j’pars e courant. C’étais complètement fou !"

Nos premiers concerts

Franklin: A l’époque du lycée, on ne faisait au final, pratiquement pas de concerts. C’était que des soirées chez des potes. Il y avait une mode où c’était cool à la boom de faire venir des groupes du lycée. On installait le matos sur le carrelage dans le salon.

Pierre: Si, le seul vrai concert, c’était au régionales.

Florian: Sans oublier la fête de la musique dans notre petit village.

L’avenir

Ben: Aujourd’hui, rien n’a changé. On se retrouve souvent dans des soirées à jouer de la gratte.

Franklin: On fait aussi des combats de tubes…

Ben: Chacun fait son meilleur tube du moment.

Florian: On fait aussi des combats de rythmiques bizarres.

Le mot de la fin

Ben: En 2005, si on part ensemble sur la tournée, on en aura pas mal de souvenirs à se raconter.

Sur ces bonnes paroles, le rendez-vous est pris.

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