Kyo enfin ils reviennent
Paru dans Salut
Leur première interview avant la sortie de leur nouvel album
Dans ce studio près de Paris où ils mettent une touche finale à leur nouvel album (il sortira le 28 décembre, quel beau cadeau !), ils arrivent un par un, inchangés même si Ben a les cheveux un peu plus long (hum, ça lui va plutôt pas mal). En avant-première, ils nous font écouter six titres inédits (oui, je sais, on a trop de la chance !). De petites bombes ! Alors que Flo et Niko ne sont pas très loin, Ben et Fab nous accordent une super interview. Merci les Kyo !
Avant qu'on commence à parler de votre nouveau disque, j'aimerais qu'on revienne un petit peu en arrière. On vous a quittés au bout du rouleau, car vous veniez de terminer une tournée de plus de cent trente dates. Est-ce que ça va mieux ?
Ben: C'est vrai, je n'étais pas mécontent que ça s'arrête un peu, histoire de retrouver mes marques. En revanche, Niko, avec qui j'en ai parlé hier, m'a confié que la vie de tournée lui avait manqué, qu'il s'était senti un peu perdu.
Fab: Moi, c'est pareil. J'ai eu l'impression d'être dans une formule 1 qui avait freiné d'un coup. Il a fallu se réadapter à une vie dite "normale".
Justement, en tournée, on est loin de la vie quotidienne, un peu comme dans une bulle. Ce ne doit pas être évident de reprendre contact avec la réalité...
Ben: En fait, ce qui n'est pas simple, c'est de vivre la notoriété dans la vie de tous les jours. Quand tu te produis sur scène, tu n'es pas surpris que des gens te demandent des autographes après le concert. Ca fait partie du jeu. En revanche, quand tu sors tranquille de chez toi pour aller acheter ton magazine de jeux vidéo préféré (oui, je sais, j'ai 25 ans, mais je suis toujours un grand enfant !) et que dix personnes te reconnaissent et t'abordent, c'est moins évident.
Fab: L'autre jour, j'essayais un pantalon dans une boutique lorsqu'une fille est venue me demander un autographe. Je lui ai demandé si elle pouvait attendre que j'aie fini de l'enfiler !
L'une de vos nouvelles chansons, "Qui je suis", parle justement de ce que génère un énorme succès comme le vôtre. On dirait que ce n'est pas si facile à vivre.
Fab: On ne va pas se plaindre, mais on ne s'attendait pas du tout à ça. Je me souviens que lorsqu'on a vendu 100 000 exemplaires de notre album, on est allés fêter ça dans une pizzeria et on était déjà super contents !
Ben: Le succès, c'est formidable, car savoir que les gens apprécient ton travail sur le plan artistique, ça te donne confiance en toi, et ça te permet d'être plus audacieux dans ta façon d'aborder le métier. Mais ça génère aussi énormément d'angoisse. La première étant de réussir à faire, si possible, un disque meilleur que le précédent !
Dans ce morceau, vous dites qu'aujourd'hui vous avez des tas d'amis...
Fab: Et même des amis qu'on ne connaît pas ! (ils éclatent de rire)
Vos rapports avec vos potes ont-ils changé ?
Ben: On aime toujours les mêmes conneries, on trippe toujours sur les mêmes films, on a la même façon de faire la fête...
Fab: Ce qui a changé, c'est notre vie, le temps libre dont on dispose. On se voit forcément moins, mais on reste proches. Dès qu'on aura du temps – disons, heu... dans deux ans ! - on aimerait louer une grande baraque pour se retrouver tous en vacances.
Tu parles de louer une maison, mais, pour ça, il faut de l'argent, et, aujourd'hui, vous en avez forcément bien plus que vos amis. Ca aussi, ça peut vous éloigner d'eux...
Ben: Moi j'essaie de les inviter quand on va dîner au resto parce que pour certains, c'est plus dur financièrement. Ils n'aiment pas trop ça, ils sont gênés, mais je le serait encore plus si je devais me retrouver à dîner tout seul en tête-à-tête avec mon compte en banque !
Quel a été votre secret pour "digérer" vos victoires de la musique, Nrj music awards, disque de diamant et autres récompenses ? Etes-vous partis sur une île déserte vous remettre les idées en place, voire sur Mars ?
Fab: On a fait ce qui nous plaît définitivement le plus, c'est-à-dire de la musique. Après une toute petite semaine de vacances, on a commencé à travailler sur la suite de notre aventure.
Pourquoi si vite ? Après avoir vendu un million et demi d'exemplaires de l'album "Le chemin", vous auriez pu vous reposer plus longtemps sur vos laurier...
Ben: A force de jouer des centaines de fois nos chansons, on avait hâte d'en créer d'autres.
Ben, comme d'habitude, tu as écrit tous les textes. Où es-tu allé chercher l'inspiration cette fois-ci ?
Ben: Avant, j'adorais traîner dans la rue, me mêler aux gens, observer, et c'est ça qui me donnait des idées de textes. Aujourd'hui, ce n'est plus possible car je me fais repérer très vite. Du coup, j'ai écrit sur ce qu'on a vécu ces derniers mois. J'ai parlé de ce qui nous est arrivé, et il y a de quoi rire, crois-moi !
Vos fan vont devoir attendre encore trois semaines avant de découvrir le "nouveau Kyo". En quoi ce disque est-il différent des précédents ?
Ben: On a cherché à ne pas s'enfermer dans ce qui avait déjà marché, et on s'est permis d'emmener les gens ailleurs. Il y a des style musicaux très différents sur ce disque parce qu'on voulait lui donner du relief, mais, en même temps, on ne s'est pas éloignés de nous. L'esprit Kyo est toujours présent !
Mini infos:
- Le premier single extrait du nouvel album des Kyo s'intitule "Contact". Un vrai rock qui déchire !
- Les garçons s'investissent de plus en plus dans leur image. S'ils ont laissé le chanteur de Pleymo réaliser leur nouveau clip (comme celui de "Je cours", par exemple), ils en ont écrit le scénario. Même chose pour le court métrage qu'on trouvera avec l'album en édition limitée et qui met en scène Sarah, l'héroïne d'un de leurs nouveaux titres.
- Bien qu'ils soient fans de cinéma et de fiction, il n'est pas question pour l'instant que les Kyo jouent la comédie "Je suis bien trop timide pour ça...", confesse Ben.