top of page
  • Photo du rédacteurgroupekyoleblog

Lettres chères (suite)

Paru dans Rock One hors série


N: nouvel album

Pour ça, faut se rendre aux pages de l’interview Kyo où les quatre racontent les résultats de leur enfermement breton (pour comprendre, il vous faudra lire).


O: œcuménique

Œcuménique, ça signifie universel. Et le public de Kyo l’est bien. On y retrouve aussi bien l’ado prépubère qui colle le poster de Ben entre celui de Lorie et de Jenifer, et qui hurle son nom à chaque apparition télévisuelle, que le fan de rock et base qui se pose pas de questions et qui range son "Chemin" entre son Pleymo et son Ben harper, pas très loin de Korn. Pour rentrer dans les stéréotypes, on peut aussi compter le variéto-fan (adepte de Calogero et d’Obispo), et même le fan de rap: "Y’a des rappeurs – ceux qui nous crachaient dessus – qui viennent nous féliciter d’arriver à les convaincre d’écouter du rock, c’est énorme !" A noter que le public de Kyo s’étale de 14 à 25 ans, et reste donc dans une optique djeune.

P: piratage internet

"Il faut que cela reste raisonnable quand on parle de copie de CD", déclare Flo. "Je pense qu’il y a plein de gens qui sont venus à nos concerts, qui avaient notre album gravé et qui on acheté une place derrière pour venir nous voir". Ben enchaine: "De toute façon, notre second disque a été grave téléchargé et copié énormément. On a été numéro un des téléchargements pendant plus d’un an ! Cela ne nous a pas empêché de vendre des disques, si tu regardes bien". Oui, mais: "C’est vrai que ça fait mal au cul de savoir qu’un groupe qui n’a pas vendu trente mille copies aurait pu en écouler cent mille sans le téléchargement", réalise Flo. Et à Fab de conclure: "Je crois qu’il faut protéger ces groupes là, ceux qui ne vont pas forcément cartonner dès le premier album, je pense qu’il faut avoir un discours responsable pour éviter trop la copie sur les groupes qui en souffrent et que les gens se culpabilisent".

Q: quincaillerie

Parlons un peu technique, de quoi est composé l’attirail musical de Kyo ? Pour les guitaristes, Nico joue sur une Lag, une Roxanne Prestige, d’ailleurs il est question que Lag lui fasse un modèle "signature". Flo alterne entre ses différentes PRS en fonction du morceau. Niveau pédales, on retrouve la DL4 principalement pour Nico et plusieurs Line 6 pour Flo. Pour les amplis, c’est Vox et Mesa boogie pour Flo et un 4x12 Hugues et kettner pour Nico. Et pour ce qui est de la batterie de Fab, c’est une Yamaha Oak Custom dans une configuration pop rock, avec côté cymbales Paiste, des Dimensions. Il parle aussi des gammes de cymbales Noise Work de chez Paiste notamment la Smash Set modèle Triple Row (3 cymbales assemblées de différentes tailles).


R: récompenses

Le premier album avait convaincu 5 000 acheteurs. Autant dire qu’il était passé complètement inaperçu. Le second a rallié plus de 1 300 000 foyers. Autant parler de phénomène. Kyo a raflé les récompenses les plus convoités pour l’année 2003. D’abord celles du public, les MTV Awards en premier lieu. Kyo reçoit le MTV Award du meilleur groupe français en novembre 2003. Premier prix d’une série qui s’annonce longue. Arrivent, en janvier 2004, les NRJ Music Awards qui consacrent la formation: chanson francophone de l’année avec "Le chemin", Album francophone pour "Le chemin", groupe/ duo francophone et site internet musical. Et vient la récompense ultime, celle de la reconnaissance par le milieu professionnel avec les Victoires de la musique. Nominé 5 fois, Kyo remportera 3 prix: groupe révélation (prix du public), révélation scénique et album de l’année (le best de tout les prix quasiment). Ce qui fait donc 8 trophées à mettre sur la cheminée pour la seule année 2003. Ajoutez à cela les disques d’os et s’entassent, et les charts qui assoient tranquillement "Le chemin" dans le top 5. On peut parler de phénomène, non ?

S: soutien

Les membres de Kyo ont toujours été souvenus par leur entourage aussi bien familial qu’amical. D’ailleurs combien de fois ont-ils remerciés leurs parents lors des remises de prix ? Entourés même par leur cadre professionnel par les mêmes personnes depuis une dizaine d’années comme François Delabrière, leur réalisateur. "Nos amis de longue date sont aussi des gens avec qui on aime travailler. Avec Français, on se comprend c’est donc plus facile d’avancer. Aujourd’hui, il y a des amis qui nous on donnés une deuxième chance, avec qui on continue de travailler parce que c’est réciproque."

T: Trash variet’

Placé comme ovni musical, ni vraiment variété, ni vraiment rock franchouillard, Kyo erre entre les genres. Quand on leur demande de définir à quelle scène appartient leur groupe, les garçons répondent (in)différemment. Nico dira plutôt "qu’il n’y a pas de barrière musicale, c’est ouvert". Ben et Flo pointent un problème de vocabulaire, et iront loger Kyo dans le pop rock. A fab de trouver le genre : "On est entre le metal et la variété, avec un côté pop-rock à développer. On fait de la trash-variété (rires) !"

U: uuuuuh

Ce cri animal de provenance fosséenne provoqué par l’apparition d’un groupe mauvais, passablement nul, voir à chier, est absolument inexistant des sons qui grouillent autour de Kyo. Cette absence de contractement des Zygomatiques entraine donc un engouement joyeux pour le quatuor de Verneuil sur seine: "Lors de nos spectacles, les salles sont pleines à craquer, et les gens chantent du début à la fin. C’est fait grave plaisir !"


V: vidéos-clips

L’imagerie qui accompagne la bande-sonore de Kyo est surtout développée par Mark, le chanteur de Pleymo: "Avec lui, on discute très bien de l’habillage du DVD aux pochettes des singles jusqu’au site internet. Il a la même culture graphique que la nôtre, il aime bien tout ce qui est asiatique, japonais surtout", explique Ben. Quant à l’image de "Kyo", le premier album: "Aujourd’hui tout va bien, mais j’ai quelques regrets maintenant de ne pas nous être suffisamment investis dans notre image, d’avoir sorti une pochette d’album pas terrible, des clips que vous avez jamais vus et que je vous souhaite de ne jamais voir !".

W: waterproof (à la critique)

Aimés du plus grand nombre, raillés par les puristes, le groupes reste plutôt serein. "On n’a jamais prétendu prendre le drapeau du rock underground, s’indigne Flo. Les critiques sont à double tranchant, je préfère les mauvaises, celles qui soulèvent les défauts et les points à améliorer". "On va susciter des réponses négatives, Kyo ne fera pas l’unanimité c’est clair", engage Ben. Quand on nous compare scéniquement à Deftones, on a droit à des "heins ?! Quoi ?!" " "De la part des fans de ce groupe alors que j’en fais aussi partie de ces fans (…) Tu peux critiquer une musique parce qu’elle ne te plaît pas, mais tu ne peux pas critiquer un succès. Plein de gens se retrouvent dans cette musique, et donc l’aiment. Tu ne peux pas dénigrer un succès par principe." Et encore pour Fab le dernier mot: "A tous ceux qui nous considèrent comme un boys band: venez nous voir sur scène !"

X: xpérience

Par xpérience, on entend collaborations. Et niveau collaborations, Kyo tient la barre haute. Entre les camarades scolaires qui bénéficient de "l’effet Kyo", c'est-à-dire revival guitares et reconnaissance d’une pop plus ou moins rock aux relents suicidaires, comme Pierre Guimard, Vegastar et feu-Noisy fate et les potes rencontrés en chemin tel Pleymo pour ne citer qu’eux, Kyo alignent les rencontres. Mar Maggiori par exemple, chanteur de Pleymo, a réalisé le visuel du "Chemin" et les clips de "Je cours", "Je saigne encore" et "Tout envoyer en l’air", et Mayane Delem qui a collaboré avec le même Marc et Pierre Guimard se retrouve en première partie de Kyo. On peut aussi nommer Sita sans qui "Le chemin" n’aurait pas eu le succès escompté. Autrement, on dénote une certaine amitié avec David Hallyday, premier à les avoir soutenus (apparition du groupe dans son clip "Pour toi" et qui leur offre leur premier Olympia). On parle même d’une collaboration avec Eskobar et Kool Shen pour le 3ème album. Voilà qui promet d’être intéressant !


Y : Yvelines

Originaire des Mureaux dans les Yvelines, le groupe s’est formé au collège privé Notre dame des oiseaux à Verneuil sur scène. Une enfance bourgeoise en banlieue parisienne (parent notaire, DRH et chef d’entreprise). Au départ, Florian se met à la guitare alors que Fabien de deux ans son ainé s’installe derrière les fûts. L’école leur permet de rencontrer leurs futurs compagnons d’armes: Nicolas, guitariste, et Benoit, bassiste. Fin 94, le groupe donne ses premiers concerts au collège. Au lycée, les quatre ados sont en compétition avec Noisy fate, les deux formations se disputent le titre de meilleur groupe du lycée. En 1997, Kyo participe à un tremplin rock et finit quatrième. C’est ce jour là que le groupe rencontre son manager: Yves Michel Aklé (aujourd’hui aussi manager de Vegastar). Commence alors une belle histoire.

Z: Zomba

Le souvenir de la signature de leur premier contrat chez Zomba reste gravé dans leur mémoire: en plus d’être un évènement décisif dans la carrière de Kyo fêté dignement à la bière dans une pizzeria un peu glauque en périphérie parisienne, Ben oublie le contrat sur la table du PDG. A l’époque, Zomba est un label indépendant. Il est racheté par BMG en 2003. Par ricochet, Kyo se retrouve donc signé sur une major. Pourtant, les mêmes personnes les accompagnent depuis "Kyo" jusqu’à ce jour, à savoir leur réalisateur François Delabrière qui a enregistré leurs deux albums et toute l’équipe de Zomba (devenue une partie de BMG, si vous avez tout suivi). Le groupe apparaît alors dans le clip de David Hallyday et enchaine les premières parties (Indochine, Obispo, Calogero, Placebo). Suit la sortie du premier album, "Kyo", et malgré une exposition médiatique quasiment nulle et un son daté (car réalisé deux ans avant), la maison de disques remise sur le groupe et c’est ainsi que "Le chemin" déboule. Le début d’une longue histoire… celle du rock français qui continue !



17 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page