Le defi des KYO
Paru dans Music Line
Après 200 dates et deux ultimes concerts à l’Olympia, les Kyo soufflent avant de reprendre le chemin (décidément, ça les colle) des studios. C’est en Bretagne que le groupe va louer une maison et installer son matériel. Au menu, un nouvel album annoncé comme "légèrement" plus bruyant avec des guitares réglées "à donf" ! L’effet euphorisant de la mer y serait-il pour quelque chose ?...
Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
"Au début on faisait de la musique de bourrin avec des guitares hyper fortes et un son saturé. C’est certain que nous on s’éclatait, mais le public était largué ! On était très jeunes quand on a fait le premier album, on a fait beaucoup de premières parties qui nous ont permis de voir quels morceaux fonctionnaient le mieux. Même si "Kyo" n’a pas marché, ça nous a fait progresser et, après un an et demi de composition, on arrive avec un album plus rock. Et il est bien possible que le troisième soit encore plus rock et moins populaire."
Quitte à prendre le risque de moins vendre ?
"On veut prendre le chemin qui nous tente le plus. Et on ne peut pas vraiment deviner à l’avance ce qu’il sera. C’est compliqué de devancer la mode. Et puis il ne faut pas croire que ce sont les radios qui font les goûts du public. NRJ fait des études massives pour savoir ce que veulent les auditeurs. C’est le public, qui décide en définitive. A nous d’avoir le plus de fidèles possibles !"
Et comment les fidèles ont-ils manifesté leur joie pendant les concerts ?
"En jetant pas mal d’objets ! Les plus fréquents sont les peluches, les bracelets en cuir et, bien évidemment, les petites culottes…
Le problème c’est qu’on a l’impression que les filles nous envoient toujours leurs pires sous-vêtements. L’autre jour, j’ai reçu un string léopard d’un goût vraiment douteux…"
Un message à leur attention ?
"Merci pour les strings et les petites culottes reçus en tournée, car c’est vrai qu’on manque de caleçons et de chaussettes."
Vos fans vont-ils encore pleurer en écoutant l’album ?
"Peut-être… Au niveau des textes, il y a des chances car cela va parler pas mal d’amour, sans doute avec plus de maturité. Nous n’avons pas la prétention d’écrire sur des choses qui ne nous sont pas encore arrivés. Ceci dit, le groupe est appelé à grandir et nos prochains textes seront certainement différents !"
A quoi va ressembler ce troisième opus ?
"Ca va être du Kyo mais on va essayer de ne pas se répéter. On aimerait allez plus loin dans les sons électroniques et dans les moments un peu rock. On ne veut pas toujours utiliser les mêmes recettes, par exemple électro dans le couplet et rock dans le refrain. Il faut pousser vers d’autres directions."
Ressemblera-t-il plus à Noir Désir ou à Pleymo ?
"Tu verras ! Même si nous avons déjà terminé quelques nouveaux morceaux, pour l’instant la structure globale de l’album n’a pas encore été définie. Nous n’avons pas l’intention de changer radicalement de style, mais il y aura forcément une évolution."
Trouvera-t-on des surprises sur le nouveau bébé ?
"On a un projet de chanson avec Calogero, mais ni lui ni nous n’avons beaucoup de temps en ce moment pour travailler dessus. Il est question que Ben écrive le texte… On aimerait aussi faire des duos avec des artistes qui nous mènent vers d’autres styles de musique."
Et si 2004 était l’année de la chute ?
"Nous sommes tous très critiques et on a l’impression qu’il y a encore des choses à découvrir. Impossible d’avoir la grosse tête ! Même si on a dit que Kyo était le groupe de 2003, on s’en fout. Ensemble on veut faire une carrière et on appréhende l’avenir car rien n’est jamais acquis."
Il parait que…
Le prochain album des Kyo est annoncé pour septembre 2004, il se pourrait qu’un single voit le jour d’ici-là… Peut-être même d’ici avril ! Dixit Ben, "ca va allez plus vite que pour "Le chemin". Mais si on le pouvait on sortirait un album tout les six mois. On a déjà pas mal de matière et comme on va enregistrer pendant l’été 2004, je pense qu’on va se retrouver avec 50 000 chansons !"