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La rock'n'roll Attitude

Paru dans Trop top n°2

Depuis qu’ils ont pris le chemin des charts, Kyo court en espérant ne jamais avoir à entamer sa dernière danse ! Les quatre petits banlieusards ont tout envoyé en l’air pour une passion commune et savent que chaque seconde de cette nouvelle ère compte. Sur scène comme en studio, ils savent très bien comment te dire à quel point ils aiment ça… leurs instru’ en saignent d’ailleurs encore ! Ces quatre fantastique-là sont pétri d’authenticité, suffisamment pour ne pas vendre leur âme ou faire semblant en interview ! Pardonne alors le verbe parfois un peu cru qui macule le bord de leurs lèvres. Ils jouissent un peu de cette vie rêvée et ce n’est parce que tout reste à faire, qu’il ne fait pas s’amuser un peu !


Les débuts

Est-ce qu’il y a eu de longues années de galère avant le succès qu’on connaît ?

Benoit: Nan pas du tout, contrairement à beaucoup de groupes qui galèrent pendant des années au fond d’un garage avant qu’une maison de disques ne les repère. Avant qu’on vive de notre musique, Kyo était un groupe de défouloir. On faisait ça pour se marrer après les cours. Tout le monde était au lycée, donc chez papa et maman, alors si on répétait trop tard, y avait toujours un plat au micro-onde à réchauffer ! Du lycée, on est passé tout de suite aux studios, après quelques concerts quand même… donc pas de galère de tunes ou autre !

Fabien: Ouais, enfin heureusement que le groupe fonctionne plutôt bien parce que je vois mal ce que Ben aurait pu faire après le lycée. Il était vraiment nul ! Tellement nul qu’une fois en pompant sur moi lors d’une interro de maths, non seulement il a mis exactement les mêmes réponses que moi, mais en plus il a mis mon nom sur sa copie ! Tu vois un peu le drame !


Lequel de vous est l’instigateur du groupe ? Son créateur ?

Benoit: J’aimerais bien te dire que c’est moi pour pouvoir me la raconter un peu mais je peux pas… c’est même moi qui suis arrivé le dernier ! On est tous d’accord pour dire que Kyo n’est pas l’idée d’un mec mais le résultat d’un délire commun. On était tous ensemble au lycée, on cherchait un truc à faire pour rigoler, alors plutôt que de brûler des caisses on amis le feu au garage de nos parents !

Fabien: L’écoute pas ! Kyo c’est mon frère et moi… lui on l’a pris parce qu’il nous a pris la tête pendant trois mois pour faire partie du groupe ! En voyant que ça marchait bien avec les filles au bahut quand on leur disait qu’on faisait de la zik, il est venu

nous supplier de le prendre avec nous et comme il jouait que de la flute à bec on la mis au chant ! Il ramait méchamment avec les filles avant d’intégrer le groupe… (rires) Plus sérieusement, avec mon frère on faisait de la musique depuis un petit moment, alors on s'est dit qu’on pourrait réunir quelques potes qui partagent la même culture musicale et se faire plaisir ! Mais si tu veux dire un truc bien, t’as qu’à dire que le groupe est né de son batteur comme Metallica ! (rire


Plutôt que d’envoyer des maquettes aux maisons de disques, il parait que vous préfériez entrer directement dans le bureau du directeur artistique pour jouer en acoustique…

Benoit: Ouais, carrément. On se disait qu’un directeur artistique de maison de disques comprendrait mieux ce qu’on fait si on allait lui jouer nos morceaux en direct. Plutôt que de lui envoyer une maquette pourrie qu’il écouterait pas. Alors on s’est pointé avec nos

instru’, on a foutu le bronx… mais ça n’a pas forcément marché du premier coup.

Fabien: En tant que batteur, tu penses bien que je suis pas arrivé avec tout mon bordel, j’ai fait léger, je suis venu avec une paire de congas. Je crois que ça reste un de mes meilleurs souvenirs de concert !


Avant d’intégrer votre actuelle maison de disques vous aviez signé avec un grand major… pourquoi ça n’a rien donné ?

Benoit: Ca c’est à eux qu’il faut le demander. Mais il faut être clair là-dessus, nous on ne reproche rien à personne, d’autant que le premier album du groupe qui est sorti chez eux a largement rempli les objectifs de vente que la maison de disque nous avait fixés et ce, sans nous imposer la moindre contrainte artistique. Maintenant, quand t’intègres une grosse écurie et que t’es un petit groupe de rock français que personne ne connaît, tu t’attends pas à être reçu comme le messie. Ils ont fait leur boulot, on a fait le nôtre, et quand on a eu l’opportunité de signer avec une structure moins importante, on savait déjà que le rapport ne serait pas le même.On avait déjà fait un album et le staff nous a

vite fait comprendre que tous les artistes de leur écurie étaient plus ou moins traités de la même manière. Et sur ce plan, ils ont largement tenu leurs promesses.



Fabien: Remarque, avec le recul, c’est peut-être un truc qui nous sert aujourd’hui ! Quand tu démarres il faut pas forcément fixer sur les grands noms de la production musicale. Il faut rencontrer tout le monde, enfin si c’est possible, et écouter ce que tout le monde a à te dire… après tu fais ton choix en fonction de ce que tu veux faire. Mais bon, le problème, c’est que le choix de labels, on l’a de moins en moins !

Justement, quel est le prix qu’un groupe qui débute doit absolument éviter ?

Benoit: Les trappes que les dirigeants de maison de disques ont construit dans leurs bureaux, faut vraiment faire gaffe à pas tomber dedans ! (rires)

Fabien: Je sais pas vraiment, on n’est pas encore tombé dans tous, alors je peux pas vraiment te dire lequel est le pire ! (rires)


Vous avez rencontré votre manager lors d’un tremplin rock. Sans manager, il n’y a pas moyen de faire carrière ?

Benoit: Si, mais ça va beaucoup moins vite et encore t’as beaucoup plus de chances de te planter ! Le manager c’est le ciment du groupe. C’est le mec qui fait passer le combo de la bande de potes au groupe de rock. Il te fait comprendre que ce que tu fais pourrait bien te faire bouffer un jour ou l’autre, au moment où toi tu penses surtout à te marrer et à te demander ce que tu pourrais bien faire après le bac. Mais pour ça, il faut un mec clean. Notre manager nous a tout de suite fait comprendre que le succès ne viendrait pas de lui mais de nous, qu’il nous aiderait du mieux qu’il pourrait mais que si nous on donnait rien derrière ce serait la plantade assurée !

Fabien: Moi, ce qui m’a vachement mis en confiance, ce sont les conditions dans lesquelles on s’est rencontrés ! Ce se passait pendant un tremplin rock. Il est venu nous voir après le set pour nous dire qu’il avait trouvé ça bien, un peu comme un fan qui aime notre son sans arrière pensée.

Musicalement, on s’est trouvé des points communs tout de suite ! Alors quand il nous a dit qu’il voulait travailler avec nous pour développer le groupe, on a senti que ce type-là deviendrait le cinquième homme de Kyo… Merci monsieur le professeur !

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