top of page
  • Photo du rédacteurgroupekyoleblog

Kyo refait surface

Paru dans Betsy et gary n°5


Alors même que l’on commençait à désespérer, Kyo refait surface avec "300 lésions", un nouvel album énergique qui va sans doute ravir ses fans et surprendre ses détracteurs.

Nous avons rencontré les garçons autour d’un café pour qu’ils nous racontent tout ce qu’ils ont fait pendant cette longue absence.


"300 lésions", votre nouvel album, vient tout juste de sortir. D’après vous, comment vos fans vont-ils réagir ?

On espère qu’ils vont l’aimer ! Cet album est plus pêchu que le précédent. Nos fans vont s’y retrouver et découvrir une nouvelle facette de Kyo. "300 lésions" est un disque qui a bénéficié de l’énergie de la scène car nous avons commencé à l’écrire pendant que nous étions en tournée

Peut-on dire que c’est un disque qui sonne plus rock ?

Ce n’est pas parce que l’on a mis plus de guitares que l’on se revendique pour autant "groupe de rock". Nous ne voulons pas être catalogués. On joue surtotu la musique que l’on aime. Le style ne prime pas. Si un jour l’envie nous prend de faire un titre reggae, par exemple, on le fera.

Est-ce un album qui vous ressemble davantage ?

Disons qu’il reflète notre évolution. Nous ne sommes plus des jeunes de dix-neuf ans qui font du yaourt. Avant, on trouvait une super-mélodie et on chantait n’importe quoi dessus. Aujourd’hui, à vingt-six ans, on donne tout autant d’importance à la qualité de nos textes.

C’est-à-dire ?

Eh bien, les paroles de certaines chansons ont moins évidentes à comprendre. En fait, j’ai essayé de créer des jeux de sonorités et de mots pour susciter une émotion personnelle chez celui qui les écoute. C’est le cas de "Sad day", par exemple.

Au niveau des thèmes, l’album est encore plus sombre que le précédent. A quoi est-ce dû ?

Les thèmes sont plus variés. On a décidé de moins parler des relations amoureuses comme pour s’ouvrirent aux douleurs du monde, comme sur "Révolutions". Cependant, même si nos textes sont toujours mélancoliques, ils sont très combatifs et il y a très souvent un message positif à la fin.

 

Spleen et idéal

Votre album parle de douleur… pourtant, quand on vous voit, vous avez l’air d’être de joyeux lurons !

Dans la vie de tous les jours, on est des gars plutôt drôles et sympathiques. Cependant, comme tout le monde, on a connu des hauts et des bas, et ce sont les moments difficiles qui nous inspirent pour écrire un morceau.

Vous avez composé des titres pour d’autres artistes – Jenifer, Pleymo,etc. Pourquoi n’y a-t-il aucune collaboration sur votre nouvel album ?

Tout simplement parce que l’occasion ne s’est pas présentée. Mais c’est une chose que l’on aimerait faire à l’avenir - on aimerait bien bosser avec Zazie, par exemple.

"Contact" est le premier extrait de "300 lésions". Que pouvez-vous nous en dire ?

C’est un titre pêchu composé de petites phrases qui projettent des images et que te plongent dans une atmosphère un peu obscure mais rien en sens. "Contact" est novateur par rapport à ce que les gens connaissent de nous, mais il annonce bien la couleur de l’album.

Quelles ont été vos influences musicales pour composer cet album ?

On a beaucoup écouté Noir Désir, Radiohead ou encore Placebo.

"Qui je suis" parle des inconvénients de la vie de star. Est-ce un sujet qui vous préoccupe ?

La notoriété n’est pas toujours facile à vivre, notamment pour nos proches. Heureusement, on reçoit plus de compliments que d’insultes !

 

La rançon sur succès

Comment les gens réagissent-ils quand ils vous reconnaissent ?

Quand on va faire nos courses, il y a ceux qui ne sont pas sûrs de nous reconnaître parce qu’ils nous trouvent plus petits qu’à la télé et ceux qui n’ont aucun doute sur notre identité et qui n’hésitent pas à nous sauter dessus pou avoir un autographe ou une photo. C’est vrai que c’est flatteur, mais, pour nos proches, ce n’est pas toujours évident. Quand on se balade dans la rue, nos copines se retrouvent souvent à prendre des photos de nous avec nos fans – ce n’est pas très cool pour elles.

L’une de vos chansons s’intitule "Sarah". Qui est-elle, au juste ?

C’est l‘histoire d’une fille que l’on connaît et qui nous a beaucoup touchés. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a mise en scène dans un court métrage que l’on trouve sur le CD.

Cela vous tenterait-il de réaliser vous-mêmes l’un de vos clips ?

Tourner des vidéos nous a effectivement donné le goût de l’image; du coup, on s’intéresse énormément à la réalisation. On a pris beaucoup de plaisir à mettre en scène l’histoire de "Sarah", et ce d’autant plus que l’on ne jouait pas dedans.

Pourquoi l’album s’appelle-t-il "300 lésions" ?

Cela représente bien l’énumération des sentiments douloureux qui y figurent !

Avez-vous ressenti une grande pression sur vous à l’occasion de la sortie de ce nouveau disque ?

La seule pression qui s’exerce sur nous, c’est de réussir à durer grâce à cet album. En fait, nous voulons surtout susciter des réactions chez les gens.

 

Panier de crabes

Vous avez été beaucoup critiqués du fait de votre succès. Qu’en pensez-vous ?

C’est la critique médiatique qui a été dure envers nous et qui en a fait des tonnes. Dans le milieu de la musique, tout le monde se respecte (ndlr moqueuse: on ne reparlera d’ici quelques années, si vous le voulez bien…). Quand on croise d’autres groupes, cela se passe très bien. Dernièrement on a vu Jean-louis Aubert, et il a été très sympa.

Quelle est votre position par rapport au téléchargement de musique sur internet ?

Beaucoup de nos fans nous ont découverts grâce à ce système, mais, bien entendu, une certaine vigilance s’impose, car c’est vraiment destructeur pour les petits groupes qui essaient de se lancer sur le marché.

Justement, vous aidez souvent les petits groupes à se faire connaître. Ressentez-vous cela comme un devoir ?

Non. Quand on file un coup de pouce à un groupe, c’est par plaisir. Quand on a demandé à Vegastar d’assurer la première partie de notre tournée, par exemple, c’était pour la joie de jouer avec des potes.

Etes-vous prêts pour une nouvelle tournée ?

Oui, car les titres de cet album ont été conçus pour la scène. Cependant, cette fois-çi, on tâchera d’être mieux organisés. On ne fera pas plus de trois concerts de suite. Sur la tournée précédente, on était parfois tellement fatigués que l’on n’arrivait quasiment plus à donner le meilleur de nous-mêmes et cela nous a beaucoup contrariés. Quand on est retournés en studio, c’était presque des vacances (rires) !

Vous attendez-vous à recevoir autant de récompenses que l’année passée ?

Non. L’année dernière, nous étions en pleine vague rap/ r’n’b et nous avons bénéficié de l’effet de surprise: le public était content de trouver un groupe qui plaisait aux jeunes avec de la guitare. Maintenant, on nous connaît !

28 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page