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Ils ont dit (suite)

Paru dans Zic Strar n°2



Les chiffres de vente...

""Le chemin" marche mieux – Dieu merci – que notre premier album. Remarque, c'était pas compliqué (rires) Je crois qu'on est à plus de 700 000 albums vendus. Maintenant, on peut se la raconter, personne viendra nous emmerder (rires) !"


La pression des résultats...

"Quand on a atteint la barre des 10 000 albums écoulés, on était super heureux... Aujourd'hui, on passe la barre des 700 000 disques vendus, et on ne s'est pas préparés à ça ! C'est une pression qui n'est pas forcément mauvaise car elle nous pousse à nous dépasser. Quand tu sors d'un gros succés comme ça, faut assurer derrière... C'est pas toujours évident."


Le prochain album...

"Hou la ! On bosse dessus mais va falloir être un peu patient, parce que rien n'est prévu avant la rentrée de septembre prochain. Au niveau de notre style, on ne sait pas très bien encore vers où on va, mais à priori, on risque surtout de pousser le truc un peu plus loin que sur le dernier. Y aura plus de son électro mais aussi plus de gros rock."

"Ca va aller plus vite que sur "Le chemin". Mais si on pouvait, on sortirait un album tout les six mois. On a déjà pas mal de matière, et comme on ne commence l'enregistrement que cet été, on risque d'ici là d'avoir environ 50 000 chansons en stock !"


Le vie de tournée...

"Sur la dernière tournée, on avait un bus de rock stars, avec couchettes et téloches ! Le pied, ça nous change de la plage arrière de notre mini-bus..."


Le trac avant de monter sur scène...

"Avant de monter sur scène, on est des merdes (rires) ! On a grave les boules ! Le pire c'est encore de jouer dans les petites salles, parce que tu peux voir la gueule de tout le monde en train de te mater... Salut les gars, ça va bien ?. Dans de grandes salles, tu éteins les lumières et t'as l'impression d'être tout seul alors que t'es devant 300 personne enfermées dans 50 mètres carrés, c'est tout de suite plus intime... si tu vois ce que je veux dire ! (rires)"

"Au bout de quelques minutes sur scène, tu ne penses plus qu'à t'éclater. L'idéal en attendant de monter sur scène, c'est de donner des interviews, ça te permet de te vider le crâne et de penser à autre chose qu'aux milliers de fans avec qui tu as rencard dans la soirée !"

"Perso (ndr: benoît qui cause), je révise les phrases que je vais dire au public pendant le concert, et en fait je les oublie toutes. C'est pour ça que je dis tellement de connerie (rires)"


La réaction du public en concert...

"Jusqu'à présent on a eu de la chance, ça s'est toujours super bien passé. On n'a jamais reçu de tomates pourries, juste des t-shirts pleins de sueur, des chaussures et plein d'autres conneries (rires). Le plus hallucinant, c'est que, où que l'on se produise, le public connaît toutes nos chansons par coeur ! Remarque, c'est sympa au cas où tu ne te souviendrais plus des paroles, tu as devant toi 5000 souffleurs qui sont à pour t'aider ! Parfois on a même l'impression que c'est nous qui venons voir le public en concert. On pourrait poser les instruments et les écouter que ça reviendrait au même (rires) !"

"Nos concerts sont nettement plus rock que nos albums. En live, on fonctionne à l'énergie, et le public nous le rend bien, d'ailleurs. Et puis, retrouver sur scène exactement ce que tu as entendu des centaines de fois sur ta platine, je trouve qu'il n'y a rien de plus chiant !"


Les cadeaux de fans...

"Les fans sont incroyables ! Tu n'imagines même pas ce que l'on reçoit parfois. Entre les peluches, les numéros de portables, les déclarations d'amour et les soutifs, on pourrait presque ouvrir une boutique !"


Le succès avec les filles...

"En concert, tu en a qui crient, c'est hallucinant ! Limite on se retourne pour voir s'il y a pas Tom Cruise qui vient de passer derrière nous (rires)"

"La prochaine étape, c'est lorsqu'elles monteront sur scène pour nous arracher nos vêtements !"

"Le plus tripant, c'est lorsque tu te pointes en soirée et que la fille que des dizaines de mecs rêvent de se taper te jette un regard torride et se dirige direct vers toi... Là tu te dis que la célébrité a du bon (rires) !"

Vivre au quotidien quand on est connu...

"Les groupes que tu aimes toute ta vie, c'est ceux que tu as écouté à 16 ans ! Aux concert des Beatles, t'avais 90% des meufs qui s'évanouissaient ! Moi, personnellement, je ne me fais pas alpaguer toutes les 5 minutes dans la rue. Les gens nous laissent assez tranquilles, peut-être qu'ils nous reconnaissent, mais ils viennent pas nous embêter ! Ou alors il y a la théorie du mouvement, c'est-à-dire que même si les gens te reconnaissent et qu'ils voient que tu marches, ils vont se dire: "Oh non, c'est pas lui"..."


Leur types de filles...

Benoit: "Je conseilles aux filles d'être plus avenantes avec moi. J'ai plein de petites histoires sans lendemain, je crois que ça me fait flipper de devenir dépendant de mes sentiments. Et puis, ce n'est pas si courant

de tomber amoureux. Je trouve que dans une relation c'est super dur d'être sur la même longueur d'onde. De toute façon, je m'entends mieux avec les filles qui ont un look de garçon manqué qu'avec celles qui sont super féminines. J'ai l'impression de mieux la connaître. Et puis il ne faut pas qu'elle soit trop grande, parce que je suis moi même de taille moyenne. Qu'elle soit super tolérante; qu'elle ne soit pas jalouse de mon métier. Au début, la fille trouve ça génial que tu fasses de la musique, et à la longue, elle prend ta guitare pour ta maîtresse !"


Comment gèrent-ils leur sur-médiatisation ?

"A la base, on ne fait pas de la musique pour être reconnus dans la rue ou pour passer à la télé, mais il faut garder en tête que sans cette dernière, on n'en serait pas là aujourd'hui...Tant que c'est bon pour le groupe, on fait l'effort. Par contre, tu ne nous verras jamais faire les guignols dans une émission juste pour ramener de la tunes. Si tu nous vois un jour le faire, c'est que franchement on sera devenus des pauvres types !"

"On commence à percevoir aussi les mauvais côtés du succès. On a moins de temps à consacrer à nos proches et à notre familles. Et puis on ne peut plus signer d'autographes comme on veut. Si on le fait pour une personne, on doit le faire pour les cinquante autres fans qui sont à côté, sans en décevoir un seul."


Leur récupération par la presse jeune...

"La presse dite jeune est la première à avoir parlé de nous. Aujourd'hui, on leur rend la monnaie de leur pièce. De toute façon, la presse rock nous snobe alors que le reste des médias ne se gêne pas pour parler de notre travail. On a l'impression que la presse rock nous reproche de ne pas l'être suffisamment et puis maintenant qu'on apparaît dans des magazines aux cotés de Lorie et compagnie, ils doivent se dire qu'on a vendu notre âme au business, alors qu'en fait, ça fait longtemps qu'on n'a plus d'âme du tout ! (rires)"

"On s'est également mis à dos une partie de la scène néo-métal française, alors qu'on kiffe vraiment bien ce que font ces groupes. On n'a rien demandé et on est plutôt ouverts au dialogue, mais apparemment il n'en va pas de même de leur coté. Certains vont même jusqu'à se foutre de notre gueule dans leurs clips... Nous on s'en cogne, ça nous fait plus marrer qu'autre chose. Et puis, s'ils ont quelque chose à nous reprocher, on n'a qu'à en parler plutôt qu'à balancer sans savoir."


Le leader du groupe...

"Dans le groupe, c'est souvent le chanteur que l'on considère comme le leader... Pas dans Kyo ! On est tous égaux face à la notoriété, même si les médias cherchent toujours à mettre en avant l'un de nous au détriment du groupe. Nous ne sommes pas un boys band dont les membres rêvent tous de faire une carrière solo. Au départ comme à l'arrivée, nous sommes une bande de potes qui prenons du plaisir à jouer ensemble."


Le merchandising...

Pour les vrais fans de Kyo, il existe un site internet incontournable: http://www.charmandising.com/kyo/. Indispensable si vous désirez vous looker aux couleurs du groupe. T-shirt, débardeurs, et lanyards n'attendent plus que vous et votre porte-monnaie !


Leur premier achats avec l'argent gagné....

"Comme nous sommes des barges de musique, je pense qu'on va réinvestir une partie dans l'achat de nouveaux instruments et aussi d'équipements pour nos home studio. Il est probable également que certains d'entre nous en profitent pour quitter le cocon familial pour s'installer dans leur propre appart."

"Si on a du temps, on aimerait bien faire une pause et partir à l'autre bout du monde. Aux maldives, par exemple, histoire de peaufiner notre bronzage !"


Leur collaboration avec Jenifer...

"Après "Le chemin" - qui a très bien marché -, on nous a demandé d'écrire pour d'autres. Il nous est facile d'écrire des chansons pop. Jenifer a du talent, cela faisait plaisir de lui proposer deux ou trois titres. Elle en a choisi un et l'a chanté en deuxième partie de sa tournée. Mais on ne sait pas si le morceau sera sur son prochain album. Nous avons également écrit deux morceaux pour Sita, qui change sur "Le chemin". Mais on va s'arrêter là. On va s'investir dans notre propre travail."


Leur admiration pour Noir Desir...

"C'est un des rares groupes de rock français qui a su marquer son temps. C'est comme un phare dans la nuit dont nous nous servons comme repère. Ces mecs ont toujours cherché à avancer sans faire de concessions. Ce qui est arrivé cet été ne doit rien enlever à la qualité de leur héritage."


Et les autres...

"On ingurgite tellement de style différents que ça se ressent dans notre musique. Après le premier album, on s'est mis à écouter beaucoup de Cabrel, ce qui est loin de ce qu'on faisait au lycée. Actuellement, on écoute Tori Amor et Korn – qui est plutôt violent. Mais on n'a pas envie de faire du Korn toute notre vie. Aujourd'hui, on essaie surtout de faire notre truc à nous, sans copier d'autres musiciens. Si tu prends le parti de chanter en français, tu ne feras jamais du Nirvana. Pour en revenir à Noir Desir, par exemple, qui est pourtant la référence rock, ils ne font pas non plus du Nirvana, parce que leurs textes sont écrits en français et que ça passe différemment."

"Je préfère que les gamins écoutent Avril Lavigne que Lorie, voilà c'est tout ! Ce qu'on aime, c'est que quelqu'un qui vienne nous voir en concert se dise après: "J'ai envie de faire de la batterie ou de la guitare !" J'adore aussi Radiohead, j'adore la voie qu'ils prennent. Il y a des groupes comme Pearl Jam qu'on kiffe, mais au bout de 5 ou 6 album, tous commencent à se ressemble un peu, c'est leur style on leur en veut pas ! Mais Radiohead a réussi un coup de maître en se renouvelant quasiment à chaque album."


Leur vision du monde...

"Nous nous sentons forcément concernés par ce qui se passe à travers le monde. Mais dans certains conflits, comment prendre parti ? Les médias essaient souvent d'influencer notre façon de voir les choses. Pour maîtriser l'ensemble des paramètre, il faudrait avoir une connaissance du terrain que très peu de gens possèdent. Il y a des jeunes qui ont 20 ans aujourd'hui et qui n'ont connu que la misère ou la guerre. Et nous qui sommes plutôt privilégiés, on a essayé de parler de ça à notre façon dans les titres "Chaque seconde" et "Sur nos lèvres"."




Il était une fois Kyo

- Lorsqu'on pense à Kyo, on se dit que ces quatre-là ont vraiment eu un sacré coup de bol de se voir aussi rapidement propulsés sur le devant de la scène pop rock hexagonale. C'est oublier ce que le groupe a vécu avant d'emprunter le chemin du succès. Ce n'est pas parce que l'on découvre un groupe qu'il est forcément né il y a quelques jours, fécondé par une émission de télé-irréalité ! Kyo existait avant d'arriver jusqu'à nos oreilles, et c'est sans doute cette expérience qui donne à leurs chansons toute leur saveur: celle du vécu.

- Le groupe est né en région parisienne. Fabien et Florian Dubos décident avec leurs potes Nicolas et Benoît de mettre à profil leur goût commun pour le rock bourru inspiré de Pearl Jam, Nirana et autres Alice in chains, pour former leur propre band.

- Après des heures de répétitions dans le grenier des deux frangins, interrompues régulièrement par l'intrusion d'un père indisposé par le vacarme ambiant, le groupe se lance enfin sur les planches. Ecumant les soirées d'école et les scènes de la région parisienne, les Kyo finissent en 1997 – à l'occasion d'un tremplin rock – par taper dans l'oeil de leur futur manager: Yves Michel Aklé. Confiant dans leur talent et persuadé de leur potentiel, leur nouvel ange-gardien se démène pour faire connaître ses poulains.

- Rapidement, le groupe signe son premier contrat avec Zomba Record, la maison de disque de Britney Spears. (Jive Records pour les USA). Leur premier single intitulé "Il était temps" est enregistré mais ne verra jamais le jour dans les bacs des disquaires.

- Malgré cette première déconvenue

, le groupe repart en tournée et continue de composer dans l'espoir de sortir un jour son album. Mais c'est une rencontre qui va réellement relancer leur carrière.

- En 1999, Kyo fait la connaissance de David Hallyday sur le tournage d'un de ses clips, ("Pour toi") et se retrouve en première partie du chanteur sur une tournée en Belgique, en Suisse et bien sûr en France, avec un passage mémorable sur la scène mythique de l'Olympia.

- Leur maison de disques sent le vent tourner et décide de leur redonner leur chance avec cette fois-ci non pas un simple single mais un album entier intitulé sobrement "Kyo" (2000).

- Malgré la qualité de leurs compos pop rock, le groupe a du mal à trouver son public. S'il parvient à toucher leur coeur en concert, il éprouve plus de difficulté à atteindre leur porte-monnaie. Vous l'aurez compris, les ventes de l'album ne sont pas au top, mais le groupe ne lâche rien et poursuit malgré tout sa campagne de séduction en assurant la première partie de nombreux artistes renommés tels qu'Obispo, Indochine, ou encore Placebo. Associés à ces grands noms de la pop music, Kyo fait petit à petit connaissance avec son public, mais il faut attendre 2003 et la sortie de leur second album "Le chemin" pour que les choses commencent réellement à bouger.

- Le premier extrait de cet album fait mouche. Enregistré avec la chanteuse hollandaire Sita, "Le chemin" sonne rapidement comme un véritable tube. La presse jeune est même la premiére à se faire l'écho des aventures sonores du groupe avant que les radios, et notamment NRJ, les placent également en tête de leur playlists.

- Dés lors, leur carrière est vraiment lancée. Les singles s'enchaînent et l'on découvre un groupe d'un maturité musicale hallucinante. Quatre types de vingt et quelques piges, à cent mille lieues des caricatures de rock stars ou de boys bands à la française. Leur victoire aux NRJ Music Awards est à ce titre amplement méritée, tant Kyo représente un certain renouveau du pop-rock à la française.



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