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Allume le contact (suite)

Paru dans Magic people


Et Jenifer ? Votre collaboration ne date pas d’hier. A quand le duo ?

Mouais… Pourquoi pas, mais pas juste pour faire un succès commercial. Il faudrait qu’elle nous apporte une idée, un concept pour lequel cette association aurait du sens.


Cet album vous ressemble-t-il plus que le précédent ? Vos influences y sont beaucoup plus marquées…

Oui, en effet. Mais la principale différence, c’est que cette fois on a eu tout le temps nécessaire pour pouvoir vraiment faire ce que l’on voulait sur ce deuxième album, ni plus ni moins. Il n’était pas question d’empiéter sur ce que réserve le prochain…


Vous êtes-vous sentis plus libre de vous faire plaisir que le précédent ?

Oui, dans la mesure où, grâce à la notoriété que nous avons acquis, nous sommes sûrs qu’un nombre important de personnes va l’écouter, ne serait-ce que par curiosité. Ca nous a permis d’explorer d’autres voies. On va peut-être le regretter ! (rires)


Vous n’avez jamais caché votre goût pour la scène. C’est toujours d’actualité ?

Non ! (rires). La précédente tournée nous a lessivés, physiquement on était au bout du rouleau. On a enchainé les dates comme pas possible, sans véritable période de repos. Pour nous, c’était terrible car on n’a pas pu se donner comme on l’aurait voulu. En plus, à force, faire le même spectacle tous les soirs, ça devient très répétitif. Quand on a commencé à travailler sur les maquettes de ce nouvel album, on a presque considéré ça comme des vacances !


Dans quelles conditions avez-vous créé cet opus ?

De très bonnes ! On est partis se ressourcer au bord de la mer, dans un petit coin de Bretagne. On en a surtout profité pour se retrouver, échanger à nouveau comme la bande de potes que l’on est mais qu’on finit par oublier sous la pression. On s’est avant tout fait plaisir, on s’est fait quelques bœufs, on a retrouvé le plaisir de créer. On ne s’est pas du tout placés dans une optique de travail.


Tous les quatre avez des cultures musicales relativement différentes. Cela n’a pas posé de problèmes ?

Nicolas: Non, ça a été. En soi, on partage tous quand même la même base musicale, beaucoup de pop anglaise. Après, c’est sûr que chacun a ses préférences: Florian et moi sommes très tournés vers le passé, les vieux groupes des années 60/70. Benoit est plutôt branché hip/hop et métal, et Fabien adore le jazz. On a essayé de satisfaire tout le monde avec cet opus. "Révolutions" par exemple est très jazzy. La diversité de nos influences fait aussi la richesse de l’album.

Avez-vous l’impression d’avoir évolué depuis le début de votre carrière ?

Nicolas: Forcément. Déjà parce que l’on grandit. Ce que les gens ne savent pas forcément c’est que, entre le moment où un morceau est crée et celui où il passe en radio, il peut parfois passer 2 ans ! Quand j’ai commencé j’avais 19 ans, aujourd’hui j’en ai 26, donc c’est sûr que je ne pose pas le même regard qu’auparavant sur nos morceaux. Il y en a que je ne peux pas supporter !

Benoit: Oui, c’est vrai. Au niveau des textes également. Au départ, on faisait vraiment du yaourt ! On trouvait une super mélodie et on chantait parfois n’importe quoi par-dessus, juste pour voir comment ça sonnait.



Ce n'est plus le cas ? Benoit: Non. On a décidé d’écrire des textes peut-être moins évidents, moins compréhensible immédiatement, pour favoriser leur qualité littéraire. On a plus joué cette fois sur les sonorités, les associations de mots, comme en poésie. Chacune de nos phrases a pour but de projeter une image, emmener l’auditeur dans un univers donné. En fait, on voit un peu notre musique comme un tableau. L’important ce n’est pas de pouvoir décrire précisément ce que le peintre a voulu montrer, mais l’émotion que sa toile procure. "Sad day" en est un bon exemple. Tous les quatre avez des cultures musicales différentes.

D’où vous vient ce soudain élan littéraire ?

Florian: Du directeur de notre maison de disques, Christophe Lameignère. Il nous a mis à tous un bouquin dans notre sac. Moi c’était "L’écume des jours". Ca va, c’était écrit gros ! (rires)

Benoit: Moi j’ai honte mais je n’ai pas réussi à m’y mettre. Mais bon, ça ne m’a pas empêché de trouver l’inspiration… Vous lui devez beaucoup…

Florian: En effet. Sans lui, on ne serait pas là aujourd’hui. Quand on est venus le voir la première fois avec notre maquette, il nous a dit avec sa franchise habituelle que nous n’étions pas encore prêts. Il avait raison. On est alors retournés en studio et on a fini par le convaincre. Et une fois qu’il était convaincu, il ne nous a pas lâchés ! Même quand les radios nous tournaient le dos et que nous-même doutions d’y arriver un jour, lui n’en doutait pas une seule seconde. C’est lui qui a développé NTM, Pascal Obispo, etc…

Fabien: C’est grâce à lui qu’on a pu faire un second album qui lui, a rencontré le succès que l’on connaît. On a eu beaucoup de chance car aujourd’hui, avec le piratage et tout ça, les maisons de disques ont tôt fait de se débarrasser des artistes qui ne leur rapportent pas assez d’argent. C’est un business comme un autre…

Benoit: Christophe nous guide beaucoup et n’hésite pas à dire ce qu’il pense. C’est très important pour avancer. Si je viens le voir avec un de mes textes et qu’il me dit que c’est du sous Linkup, je remballe tout de suite !


Pensez-vous que cet album va marcher aussi fort que le précédent ?

Honnêtement, on ne sait pas. Quand on est arrivés, en pleine vague rap- rnb, on a vraiment bénéficié de l’effet de surprise. Un groupe populaire comme ça, avec des guitares, qui plaisait aux jeunes. Ca n’était pas arrivé depuis Téléphone peut-être. On est très fiers de notre nouveau single en tout cas, très pêchu. On avait déjà inondé les ondes de ballades, on n’allait pas remettre ça ! (rires). "Contact" a pourtant été créé vers la fin, mais plus on l’écoutait, plus on le trouvait efficace. Il ne rompt pas complètement avec ce qu’est censé faire Kyo, mais il surprend néanmoins. Pour nous, c’est une sorte de "Je cours" en plus novateur.

En parlant d’innovation, vous avez préparé un bonus plutôt sympa pour l’édition collector de votre CD…

Oui, un court-métrage, sur le thème de "Sarah", l’une des chansons de l’album. On s’est dit que c’était plus sympa qu’un énième reportage en coulisses. Et puis, ça faisait longtemps qu’on voulait explorer ce côté visuel des choses. C’est le concepteur de nos pochettes qui l’a réalisé, mais on (Benoit surtout) s’est beaucoup investis dans le scénario. Le groupe y fait une petite apparition, mais c’est vraiment histoire de dire. Le but n’était pas de se lancer dans la comédie.

Pourquoi "Sarah" ? Est-ce une personne que vous connaissez réellement ?

Oui, c’est une amie à nous… Son histoire, c’est malheureusement l’histoire de beaucoup d’autres jeunes filles, ou même de garçons… Dès les premières phrases, on plante un décor. La mise en image est donc venue naturellement. Et le tournage a vraiment été magique et enrichissant.

Vous pensez déjà à la scène ?

Florian: Oui, il faut bien… Non mais cette fois ce sera beaucoup mieux je pense. En plus, cette fois on a des titres plus pêchus comme "Contact" et "Sad day", il y a de quoi mettre vraiment l’ambiance. Et puis, en dehors des morceaux contenus sur cet album, on vous a préparé un tas d’autres surprises, réservées au live !

Info

- L’album a été composé en 4 mois !

- Pour leur première partie de la tournée à venir, Kyo a choisi Vegastar, un groupe de potes à eux.

- Le groupe a enregistré un duo avec les Néerlandais Escobar, mais celui-ci ne devrait finalement pas voir le jour

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